ART et SM


N'être rien

"Je pense la vie comme une école, un long chemin vers la sagesse, certains ayant plus de chance que d'autres au départ. En tant que traumatisée de la petite enfance, l'art, est pour moi l'unique voie pour y accéder ; ainsi, le nu serait le moyen de transport le plus adéquat, dépouillé de vêtement, de protection sociale, humble et sensible, sensitif, en harmonie avec son environnement le plus naturel. La danse, la musique sont comme des outils vibratoires, des capteurs ultra sensoriels, bien au delà des autres sens plus terriens.  Le yoga, la transe la sexualité, seraient la nourriture comme du carburant, l'entretien, la recharge en énergie. La sexualité, fétichisme, sado masochisme inclus, serait comparable à un nettoyant, une soupape de relâchement du stress environnant ou générationnel, certains peut être n'en ont pas besoin.

Ainsi, dans mes performances, je me pose souvent comme femme-objet sensible, comme négation d'ego, où j'annihile mon plaisir personnel pour me consacrer à celui de mon prochain, dans le seul but de le guérir, de le soulager de ses maux, de ceux de notre mode de vie carcéral. Artistiquement, anthropologiquement, je suis à la recherche de l'inconnu, de l'irrationnel, un peu comme un navigateur à la conquête d'une terre inexplorée, mystérieuse. J'explore l'obscur pour y magnifier la lumière, ainsi, le secret force la vérité.

Je suis à la recherche du zen par le dépouillement de soi, par la libération de mes chaines. En tant que modèle, pour les autres ou moi-même, je veux être capable de revêtir n'importe quel habit, pour dénoncer ou pour prôner une idée. Je dois être un rien, ni mâle, ni femelle, ni jeune, ni vieille, d'une origine inconnue. Je suis un pinceau, un fouet, un crayon, une danse exultant les souffrances de la vie, happant les joies infimes, excitant les sens de chacun. Je déconstruis les codes classiques, imposés, et lors de mes performances, j’œuvre pour un art total, un art engagé, intègre, partagé, qui reflète ma vie de femme libre, sur la voie de la résilience."
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Autobondage 

1997, pour une exposition collective, underground, à Paris, je propose un auto bondage en live sur son ambiant. Loin de l'esthétique ou l'art du nœuds, que je trouve trop figé, je propose une performance axée sur la sensualité, le fétichisme érotique des cordes. Pour la vidéo montée en 2019, je rajouterai un mix de collage sonore, juxtaposé au son ambiant.
Video de 10 minutes.
Extrait sur vimeo de 4 minutes.
Capture d'images : William Boustouler
avec Annie Lam et Yannick Unfricht
"Garage" Espace d'exposition artistique privé et underground.
mai 1997.

De 2005 à 2012, je me greffe à un collectif d'artistes peintre et musiciens et emménage une cave avec eux pour y expérimenter le sm festif. le lieu "Gravotel" accueillera jusqu'à une centaine de personnes où se mêle arts et fétichisme, voyeurisme et exhibitionnisme, initiation au sm artistique.

Gravotel
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